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Caleden : comment Chaudes-Aigues a perdu 50 000 visiteurs en un claquement de doigts

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Il y a quelques mois, un manager a été mis en place à Caleden afin de remplacer Jean-Marc Dolon, l’ancien directeur qui avait été démissionné un an après la fermeture décidée par le PDG Didier Achalme de l’espace thermoludique du centre thermal. La longueur de cette fermeture est justifiée par le temps judiciaire d’une procédure enclenchée par Monsieur Achalme et lui seul, alors même que cette procédure judiciaire aurait pu être évitée si le PDG de Caleden et son directeur de l’époque M. Dolon avaient enclenché l’assurance dommages-ouvrage. À ce jour, cela n’est toujours pas fait, deux ans et demi plus tard.

Le dossier thermoludisme aux abonnés absents

Ce manager, Jean-Jacques Many et son groupe France Thermes, ont pris la gestion de la partie cure et de l’hôtel du Ban en novembre 2020 pour un an… et excluant totalement le dossier thermoludisme de cette nouvelle direction. Nous espérons que cette année servira à faire en sorte qu’une gestion entièrement privée prenne le relai de la gestion calamiteuse par le vice-président du Conseil départemental, PDG de Caleden et dorénavant maire de Massiac : le fabuleux, l’inimitable, l’arrogant Didier Achalme.

En effet, nous sommes intimement convaincus que là où les femmes et hommes politiques peuvent et doivent donner l’impulsion, l’énergie, la flamme pour des projets dans nos territoires, ils ne doivent pas avoir la gestion d’entreprises publiques ou semi-publiques. En effet, nos hommes et femmes politiques ne sont jamais assujettis à une obligation de résultat, ni même de moyen dans leurs actions. Ils n’ont que très rarement à se justifier de leurs manquements, mauvaises idées ou décisions. Ces postes leur servent de tremplin pour accéder à de meilleures fonctions dans la hiérarchie politique. Avec le cumul de leurs différents mandats, ils ne peuvent pas se dédier comme il le faudrait à la gestion d’une entreprise telle que Caleden.

Il faudrait une privatisation de cette entité afin que nous puissions sauver cette entreprise et tous les emplois qui y sont rattachés.

Le sénateur Stéphane Sautarel en visite à Chaudes-Aigues en mars 2021

Nous espérons donc que c’est en partie ce dont l’équipe municipale a parlé avec le sénateur Stéphane Sautarel venu à Chaudes-Aigues il y a quelques jours. En effet, Monsieur Sautarel a été DGS sur le chantier et l’ouverture de Caleden dans l’équipe du président du Conseil départemental Vincent Descoeur, travaillant pour ce faire avec Madeleine Baumgartner.

Notre collectif avait demandé il y a quelques jours un rendez-vous avec les personnes siégeant au Conseil d’administration de Caleden, soit Mme Roche, M. Passemard et M. Brousse.

Notre demande a été classée sans suite, car selon la réponse reçue : rien de nouveau sous le soleil pour le moment.

Des propositions concrètes de la part de notre collectif

Nous aurions pourtant eu des propositions à faire, comme ce label mis en avant par la Chaine Thermale du Soleil « Charte sanitaire station thermale ». Elle permet aux centres thermaux du groupe de faire une campagne de publicité extrêmement rassurante pour les futurs curistes pouvant réserver dès que la Gouvernement en aura donné l’autorisation. Là encore, qu’attendons-nous ? Ce qui est possible chez eux devrait être possible chez nous.

Nous ne pouvons plus compter sur le thermoludisme, mais pourquoi ne pas créer un label « anti-Covid » en collaboration avec l’ARS, afin de rassurer nos curistes sur la cure de cette année avec une charte sanitaire ?

Notre équipe municipale est au moins fidèle à sa profession de foi concernant le dossier Caleden : « une concertation de tous les instants avec le Conseil départemental ». Ce qui revient à dire : on ne demande rien, on ne sait rien, on ne dit rien.

Investir à Chaudes-Aigues : oui, mais à quel prix ?

Il est bien dommage, encore une fois, qu’il n’y ait pas de concertation avec les acteurs économiques locaux, les investisseurs, les personnes qui ont une connaissance approfondie du dossier, et celles et ceux qui, depuis le début de cette triste affaire, vont aux audiences au tribunal à Aurillac.

Alors il est bien beau d’inviter avec de belles campagnes de pub les investisseurs à s’installer dans nos territoires si, par la suite, ces investisseurs sont délaissés, et qu’on essaye de les museler quand ils ont le malheur d’essayer de se faire entendre.

Les investisseurs à Chaudes-Aigues, il y en a déjà : de jeunes couples ayant repris des commerces, des projets qui se montent de A à Z, des résidences qui sortent de terre, un festival international. Mais malheureusement, leur frustration face à cette situation uniquement due à la décision d’un seul homme n’est ni entendue, ni respectée.

En effet, il ne faudrait pas oublier que le centre thermoludique, ce sont 46 000 entrées annuelles, la cure, un peu plus de 2 000 personnes, et le festival Cantal Ink, quelques 14 000 visiteurs. Le total ? Plus de 50 000 personnes en moins, juste comme ça, d’un claquement de doigt…

© Image d’illustration : Office de tourisme des Pays de Saint-Flour