Errance sous OQTF : Chaudes-Aigues demande une intervention urgente des autorités

Un homme vivant en bord de route depuis plusieurs semaines

Depuis plusieurs semaines, les habitants et visiteurs de Chaudes-Aigues font part d’une inquiétude persistante : un homme vit dans des conditions précaires à l’entrée du bourg, le long de la départementale, sans solution d’hébergement. Son comportement erratique, souvent marqué par des cris nocturnes et des propos perçus comme agressifs, trouble le quotidien des riverains et ternit l’image paisible du village thermal.

Un individu placé sous OQTF et exposé au froid hivernal

Selon les informations communiquées par le premier adjoint à la mairie, l’individu serait placé sous Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF). Une situation administrative complexe, mais qui n’efface pas la réalité humaine et sociale : avec la chute des températures, le risque est désormais que cet homme passe l’hiver dehors, exposé au froid, dans une commune qui ne dispose pas des infrastructures adaptées pour un accompagnement social ou médical de ce type.

Un climat de malaise décrit par habitants, commerçants et visiteurs

Les témoignages affluent depuis plusieurs semaines. Habitants, commerçants, curistes et touristes décrivent une atmosphère d’inquiétude et de malaise. Plusieurs parents évoquent la peur de leurs enfants croisant l’homme à la sortie de l’école. Des personnes âgées renoncent à certaines sorties par crainte, tandis que des visiteurs s’interrogent sur « la détresse humaine à l’entrée d’une station thermale réputée pour son accueil et son bien-être ».

Les acteurs économiques alertent les autorités

Les restaurateurs et acteurs économiques du village, confrontés quotidiennement aux remarques de leurs clients, ont décidé d’alerter les autorités. Une lettre officielle a été adressée à la mairie de Chaudes-Aigues, mais également au préfet du Cantal et à plusieurs députés, afin de solliciter une intervention rapide et coordonnée. L’objectif : qu’une solution d’hébergement digne et encadrée soit trouvée, dans une commune disposant de structures sociales et médicales adaptées.

Des inquiétudes liées à la sécurité et à l’humanité

« Notre village n’a ni les moyens ni les équipements pour gérer une telle situation », rappellent plusieurs commerçants, soulignant qu’il ne s’agit pas seulement d’une question d’image, mais bien d’un problème de sécurité et d’humanité.

Un contexte national qui renforce les peurs locales

Ce sentiment d’inquiétude est renforcé par le contexte national : les récents faits divers impliquant des individus placés sous OQTF, parfois auteurs d’actes violents, ne contribuent malheureusement pas à rassurer les habitants. Si chaque situation est unique et doit être traitée avec discernement, les événements survenus ailleurs en France nourrissent la peur que ce type de dérive puisse se reproduire, y compris dans un village habituellement calme et solidaire comme Chaudes-Aigues.

Une situation délicate à un moment clé pour la commune

Cette affaire intervient à un moment crucial pour la commune. Après sept années de fermeture, la partie thermoludique de Caleden vient tout juste de rouvrir, marquant un tournant attendu pour le tourisme local. Les acteurs économiques espéraient une relance paisible de la fréquentation. Or, les nombreuses « plaintes » verbales recueillies ces dernières semaines rappellent qu’une telle situation, laissée sans réponse, menace à la fois la sérénité des habitants et la réputation du village.

Un appel urgent aux pouvoirs publics

Au-delà de la question administrative que pose le statut OQTF, c’est donc toute une communauté qui appelle les pouvoirs publics à agir. Trouver une issue digne pour cette personne, tout en rétablissant la tranquillité et la sécurité à l’entrée de Chaudes-Aigues, apparaît désormais comme une urgence.